Pourquoi Jacques ?

Beaucoup de gens s’étonneraient : pourquoi créer un site dédié à un acteur peu connu comme Jacques Maury, plutôt qu’à des stars célèbres telles que Belmondo ou Delon ? Beaucoup diraient que c’est une perte de temps, que ce projet finira dans les profondeurs d’Internet sans jamais être vu. Parce que nous vivons dans un monde où les âmes sont innombrables. Bien trop nombreuses. Et nous en sommes submergés à chaque pas.

Mais un jour, simplement, vous tombez sur une âme différente des autres. Une âme avec laquelle vous résonnez, vibrez sur la même fréquence. Et même si vous ne l’avez jamais connue personnellement, vous savez qu’en réalité… vous la connaissez depuis toujours.

Jacques comme le commissaire dans Charles et Lucie (1979)

Et c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Jacques.

Je n’ai jamais appartenu au courant dominant, ni ressenti d’admiration pour les acteurs mondialement reconnus d’Hollywood, ou pour cette définition conventionnelle de la célébrité. Ces personnes peuvent être belles en apparence, mais à l’intérieur, ce ne sont souvent que des coquilles vides. Et lorsqu’on découvre ce vide, on réalise que leur beauté extérieure s’efface aussi.

Et puis, il y a quelqu’un comme Jacques : un fleuve tranquille, un courant discret, une eau paisible qui coule dans l’ombre. Et lorsque je m’y plonge, je découvre non seulement des profondeurs inconnues, mais aussi des récifs de corail aux mille couleurs. Un peu comme aux Seychelles, à Mahé, où son âme a quitté ce monde pendant un tournage.

Jacques dans I Love You, Je t'aime (1978)

C’était il y a environ trois ans, lorsque j’ai vu pour la première fois le film Le Marginal (1983), parce que j’ai toujours adoré les films avec Belmondo. Simplement parce qu’il m’a toujours apporté de la bonne humeur, et bien souvent je me disais que j’aimerais être son amie et faire toutes les bêtises qu’il faisait à l’écran.

Ce jour-là, dans Le Marginal, j’ai découvert Jacques. Il y joue Maître Cappa, l’avocat de Mecacci. Ma toute première pensée a été : Il ressemble au prince Klemens von Metternich ! – une figure historique sur laquelle j’avais travaillé pendant mes études. Ce détail étrange a été le premier déclencheur. J’ai voulu en savoir plus.

Jacques dans Le Marginal (1983) avec Jean-Paul Belmondo

Mais très vite, j’ai découvert qu’on ne savait presque rien sur lui. Qu’il n’avait jamais eu la reconnaissance qu’il méritait. Alors j’ai commencé à chercher tous ses films. Même si c’était souvent de petits rôles, quelque chose en lui m’a profondément touchée. Son énergie, son regard, sa douceur, sa présence. J’ai fini par tomber amoureuse de son talent… et de lui.

C’est pourquoi j’ai décidé de créer cette page. Pour qu’il puisse briller parmi les autres étoiles. Pour qu’il ne soit pas oublié. Pour lui offrir un lieu où il peut vivre à jamais.

Jacques dans Les Gens de Smiley (1982)